Igor STRAVINSKI : Le Sacre du Printemps !

Les amateurs de rock pourront trouver ce sujet quelque peu « décalé »… Il y a pourtant une œuvre contemporaine qui mérite vraiment de figurer sur ce forum. Il s’agit du SACRE DU PRINTEMPS du compositeur russe Igor Stravinski.
Cette œuvre, tout à fait exceptionnelle, isolée, unique et jamais égalée dans l’histoire de la musique, mérite que l’on s’y intéresse, quels que soient notre culture et nos goûts musicaux… Car au-delà de la forme symphonique de ce monument, le Sacre du Printemps reste une invention harmonique et surtout rythmique exceptionnement riche et dense, d’une complexité sans égal, à cette époque du moins.
Les 2 tableaux du « Sacre » : L’Adoration de la terre et Le Sacrifice, auraient été inspirés à Stravinski alors qu’il marchait. Il eut une « vision » : une scène païenne d’une époque lointaine avec un cercle de vieux sages regardant en son centre une jeune fille danser jusqu’à la mort.
C’est en 1912 que l’œuvre est créée à Paris, au théâtre des Champs Elysées, provoquant un scandale sans précédent, du fait de la teneur tout à fait révolutionnaire de cette pièce musicale. Jamais encore les oreilles des Français n’avaient entendu un tel fracas musical, quelque chose d’organique, de tellurien, de violent même qui ne pouvait que déranger des oreilles bien trop habituées au ronronnement académique des musiciens en vogue à l’époque.
Pour ceux qui ne connaissent pas Le Sacre du Printemps, je ne peux que les inciter à écouter cette œuvre magistrale, tout droit sortie des entrailles de la terre.
Ce n’est pas pour rien que le batteur et compositeur Christian Vander fut fortement influencé par cette œuvre. On retrouve justement dans la musique de MAGMA l’aspect organique et mystique propre au Sacre du Printemps de Stravinski, qui brise les conventions et nous renvoie au plus profond de nous-mêmes, là où sommeillent encore nos instincts les plus bruts.
A découvrir ou à réécouter. Une œuvre qui ne peut qu’inspirer tous les musiciens, une oeuvre que j’écoute personnellement depuis mon enfance et qui, malgré des centaines de fois entendue, ne m’a jamais lassé. Côté versions, j’ai une petite préférence pour l’enregistrement réalisé en 1978 par le chef d’orchestre hindou Zubin Mehta avec le Philharmonique de New York. Tout simplement extraordinaire !
Voici néanmoins une excellente version dirigée par Valery Gergiev.