Les Doigtés représentent le pilier central de la technique Caisse Claire. C’est ce qui permet d’enchaîner des patterns, des fills dans les meilleures conditions et bien sûr de ne pas « se planter » lors de leur exécution… Les Doigtés sont la « matière première » du batteur !
Il existe 4 doigtés fondamentaux : Le Frisé, le Roulé, le Moulin-Paradiddle et le Bâton Mêlé. Avec la maîtrise de ces 4 Doigtés, le batteur doit pouvoir tout jouer avec la plus grande aisance.
Commençons par le Frisé, puisqu’il s’agit du Doigté le plus simple mais aussi le plus employé, notamment dans le style rock, hard-rock et dérivés.
Le Frisé ou Single Stroke s’exécute de la façon suivante : DGDGDGDGDG…
Dans le domaine des Frisés, certains batteurs sont arrivés à une certaine perfection, tant du point de vue de la vitesse que de l’énergie déployées : Tony Williams, Christian Vander, Billy Cobham… Le Frisé, lorsqu’il est joué de la meilleure façon, a cet avantage de donner à la musique une tension, une énergie que ne peuvent donner les Roulés.
Le Roulé quant à lui s’exécute ainsi : DDGGDDGGDDGG…
C’est le fameux Papa-Maman employé par tous les batteurs de jazz. L’acquisition d’un Roulé rapide et « propre » demande au batteur un travail de longue haleine. La difficulté de ce Doigté et de réussir à enchaîner les 2 coups d’une même main avec la même intensité. Il ne s’agit pas en effet de jouer le premier coup droit très fort et le deuxième un peu moins fort. La qualité du Roulé dépend de la régularité de la frappe DD GG et ainsi de suite.
Le Moulin-Paradiddle représente le Doigté le plus complexe puisqu’il mélange Frisé et Roulé. Il alterne frisé et roulé à l’endroit puis frisé et roulé à l’envers. Le Moulin simple s’exécute ainsi : DGDDGDGGDGDDGDGG…
Le Double Paradiddle s’exécute ainsi : DGDGDDGDGDGG…
Le Triple Paradiddle s’exécute ainsi : DGDGDGDDGDGDGDGG…
Ce Doigté est principalement utilisé par les batteurs de jazz ou de jazz-fusion mais très peu par les batteurs de rock.
Enfin, le Bâton Mêlé enchaîne 2 coups droits et 1 coup gauche : DDGDDGDDG…
Ce Doigté est surtout utilisé pour gérer les Triolets ou encore les Sextolets, les formules rythmiques ternaires.
C’est grâce à l’utilisation de ces différents doigtés et leur mélange, que des batteurs de fusion comme Billy Cobham ou encore Steve Gadd enrichirent leur phrasé et apportèrent au jazz-rock des années 70/80 une complexité rythmique jamais vue auparavant.
Mais en réalité, il existe 40 doigtés (rudiments) officiels, que tout batteur devrait au moins connaître, même s'il ne les utilise pas tous. Ces rudiments remontent à loin, et ce sont souvent les batteries des armées (l'armée napoléonienne en fut l'exemple le plus probant), qui créèrent ces rudiments dont se sert encore aujourd'hui le petit monde des batteurs.
A chacun de travailler ces différents Doigtés et surtout de les intégrer lors de fills qui n’en seront que plus riches…